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Ardennes : nouveau revers contre la vénerie sous terre !

Saisi par l’ASPAS, AVES et One Voice, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a suspendu  le 8 juillet 2024 un arrêté préfectoral qui autorisait l’ouverture d’une période complémentaire de déterrage des blaireaux du 1er juin au 14 septembre.

Pour justifier sa décision, le juge retient notamment les arguments que nous avons avancés sur la biologie de l’espèce et la vulnérabilité des blaireautins. Pour le juge, il importe peu que l’arrêté prévoyait l’interdiction de tuer les femelles allaitantes et les blaireautins de moins de 4kg, puisque le sevrage n’est pas un critère déterminant. Il rappelle en effet que les blaireautins ne peuvent être regardés comme émancipés qu’à partir de l’âge de six à huit mois minimum, de sorte que leur survie est mise en péril en cas de prélèvement des femelles en charge de leur autonomisation. De même, il précise que l’arrêté est susceptible de porter atteinte à la population de blaireau eu égard à la dynamique de population particulièrement lente de cette espèce puisque les blaireaux n’ayant pas atteint la maturité sexuelle peuvent être chassés :

[…] si, d’une part, la période complémentaire a été décalée au 1er juin 2024 afin de tenir compte de la période de sevrage des blaireautins et, d’autre part, les prélèvements des femelles allaitantes et des blaireautins de moins de 4 kgs sont prohibés, il résulte de l’instruction, notamment des études scientifiques produites par les associations requérantes, dont les conclusions ne sont pas sérieusement contestées par le préfet, que les blaireautins, dont la naissance intervient entre janvier et mars, ne peuvent être regardés, quoique sevrés, comme émancipés qu’à partir de l’âge de six à huit mois minimum, de sorte que leur survie est mise en péril en cas de prélèvements des femelles en charge de leur autonomisation et que des blaireaux n’ayant pas atteint la maturité sexuelle peuvent être chassés. L’arrêté querellé est par suite susceptible de porter atteinte à la population du blaireau eu égard à la dynamique de reproduction particulièrement lente de cette espèce et permet la mise à mort de blaireautins.

Télécharger la décision

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Photo d’en-tête © Joël Brunet