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En promenade dans un parc national, ai-je le droit de cueillir des fleurs  ?

Certains lieux limitent ou interdisent la cueillette de plantes et de fleurs, quel que soit le statut de l’espèce.

Il convient en premier lieu de déterminer si les fleurs que l’on souhaite cueillir font partie des quelques 500 espèces végétales protégées par l’arrêté du 20 janvier 1982. Il existe en outre plusieurs listes complémentaires pour chaque région française ainsi quune liste des espèces susceptibles d’être protégées par arrêté préfectoral (arrêté du 13 octobre 1989).   

Mais certains lieux limitent ou interdisent la cueillette, quel que soit le statut de l’espèce.  

Dans les parcs nationaux, il faut se référer au décret de création du parc concerné ainsi qu’à sa charte. Une réglementation particulière, souvent plus restrictive, est applicable en cœur de parc. Par exemple, dans le cœur du Parc National des Calanques, la cueillette est en principe interdite sauf pour certaines espèces (thym et le romarin par exemple), en vue de leur usage domestique et sur autorisation du directeur du Parc.  

Dans les réserves naturelles, il convient là aussi de se référer aux décrets de création de chaque réserve. La plupart autorisent « le ramassage des champignons et les cueillettes traditionnelles à des fins de consommation familiale, sous réserve des droits des propriétaires et des usages en vigueur », mais dans certaines réserves, cette autorisation vaut seulement pour quelques catégories de plantes, en restant conditionnée « à des fins de consommation familiale » (ex : Réserve des Gorges de l’Ardèche). Dans d’autres encore, la cueillette est totalement interdite, comme par exemple la Tourbière alcaline de Marchiennes (Nord).  

Face à cette réglementation disparate et à l’impact que peut avoir cette pratique (fréquentation, dérangement de la faune, etc.), certains propriétaires ont interdit la cueillette dans leur forêt en rejoignant le réseau FRENE (Forêts Rhônalpines en Évolution NaturellE). C’est également pour garantir l’intégrité de la biodiversité que l’ASPAS a interdit la cueillette dans ses Réserves de Vies Sauvage®.  

En conclusion, pour savoir si une espèce peut être cueillie, il est nécessaire de se renseigner sur son statut et la réglementation propre à chaque espace. Rien ne vous empêche, en revanche, de les cueillir avec les yeux…  N’est-ce pas dans la nature que les fleurs sont les plus belles ? 

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Photo d’en-tête : Lis martagon, espèce protégée © Fabrice Cahez